
Le ventre de l’architecte
« Quoique rarement, je peux dire où j’habite, seul ou avec qui. Mais pourrais-je reconnaître qui m’habite ? Qui ou quoi me hante, corps et âme ?
Quoi ? Un lac de larmes dans le thorax ; une fanfare carillonnante de joie dans les muscles ; feu, du feu partout. Qui ? Un vaillant tâcheron délecté d’ouvrage, un fainéant authentique, jamais fatigué de siestes, chahuteur invétéré, juriste vétilleux, dégoûté de tout pouvoir, un branleur je-m’en-foutiste, moine-voyou, solitaire immobile et coureur de grands chemins, un enfant qui pleure, un mendiant malheureux affamé d’amour, en somme, une bande disparate de désespérés poussés par l’archange séraphique de l’inattendu. »
Michel Serres – Habiter
… ou quand le cinéaste, l’architecte et le philosophe se rencontrent entre les pages de mon carnet … et que ce qu’ils racontent résonne, résonne curieusement beau et juste…
C’est drôle, je suis également abonnée au blog de Sébastien Ouvry qui a fait une photographie sensiblement similaire, il faudrait que je la retrouve …
Oh ! … C’est vrai que nos villes regorgent de ces façades immenses. Là, c’est la laideur géniale du Corbusier, à Rezé. Un bâtiment que j’aimerais habiter, je crois…
Chez Rubik ? ;-)
Le Corbusier !!!!! ……… :-)