
… Ou savourer les mots des autres, like a treat …
» J’enfilais la route la plus belle, où qu’elle me conduisît », comme dit magnifiquement Guzman d’Alfarache.
La vitesse de l’exil. J’ai toujours eu ce sentiment étrange de n’appartenir à aucun pays. J’ai rencontré quelques expatriés qui hantaient les lieux nocturnes où je cachais mon visage, surtout à Barcelone, et qui tous entretenaient le rêve chaud et vivant d’une terre qui fût la leur et qu’ils retrouveraient un jour. Je n’ai jamais eu ce sentiment. Partout je me sens étranger mais partout je m’infiltre dans l’asphalte jusqu’à ce que chaque chemin nocturne devienne mien. Comme un chat, je refais toujours les mêmes itinéraires, en me fondant toujours mieux dans les sombres recoins des villes que j’explore. J’entre dans les pans d’ombre comme d’autres en religion.
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