
Si nous pouvions dessiner les pensées
comme une branche se dessine sur le ciel,
peut-être que quelque chose viendrait se poser sur elles
comme un oiseau sur la branche.
Nous traînons une erreur de substance :
il nous faut être matière plus concrète
dans le réseau palpable qui nous enveloppe.
Et pour supporter notre carrence
nous dessinons ces images errantes
comme des branches sur fond de ciel.
(Roberto Juarroz – Treizième poésie verticale – Traduction de Roger Nimier)
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