
Autoportrait au rayon de soleil
« Si la représentation de soi paraît toujours plus ou moins infidèle, si la ré-audition de sa voix sonne toujours un peu faux, c’est qu’il n’y en a jamais eu, si je puis dire, de « présentation » ni de « première audition » : on ne peut re-présenter ce qui n’a jamais été présent. »
(Clément Rosset – L’invisible – Les éditions de Minuit – 2012)
Juste l’étreinte d’un genou, étreinte de soleil, où paresse et s’esquisse l’âme, comme un reflet si pur de la lumière
Saisir ce qui ne se peut saisir, juste un éclat fugace, comme le frôlement d’une âme, son froissement dans la lumière
Et l’onde est de clarté où j’ai saisi ta cheville, dans le respir de son repos
Peut-être le nu d’une cheville, et juste sa lumière, pour mon secret